436 Fonds (s) local (s)

Eanne et Camille Fraysse ; préface de François Beaudouin, conservateur du musée de la Batellerie à Conflans-Sainte-Honorine " La Loire angevine et les mariniers angevins participent à cette grande tradition nautique qui concerne près de la moitié de notre territoire national car elle s'étend au bassin de la Seine depuis l'ouverture du canal de Briare en 1642, et à la Saône depuis la création du canal du Centre en 1794 " (préface)?

Il était une fois une fillette de onze ans répondant au doux prénom de Mathilde, qui, au cours d'un voyage avec ses grands-parents, leur fit savoir qu'elle désirait écrire un livre sur l'école. Son idée s'articulait autour de trois temps, le passé, le présent et l'avenir. Cela ne pouvait se faire qu'avec l'aide de son grand-père, car cette entreprise nécessitait beaucoup de démarches. Ainsi, au cours des vacances 2005, ce projet d'écriture à quatre mains se concrétisa. Les deux auteurs firent ensemble du porte à porte pour entendre d'anciens élèves. Les plus âgés leur firent remonter le temps jusqu'à cent ans en arrière.
D'autre part, le grand-père, déjà engagé dans des activités de coopération en Afrique, s'accrochait à un projet d'école en brousse au Cameroun. Ce livre sur l'école fournit donc l'occasion à collecter des fonds : 4 € seront par conséquent reversés à l'association A.G.I.R. Anjou-Maine, pour la construction de l'école d'Efogo.

Une autre facette de la vie des mariniers a été étudiée par Jeanne et Camille Fraysse.
Leur étude porte sur le Saumurois, et surtout sur les environs du Thoureil. Leur méthode de travail reposait essentiellement sur le contact avec les vieux mariniers.. Ils ont collecté de cette manière aussi bien des anecdotes mémorables que des objets de la vie courante. Calme en famille, bon époux et bon père, le marinier désoeuvré ne dédaignait pas la fréquentation des cabarets et des jeux de boules. C'était l'occasion de boire plus que de raison et c'est de là que s'est créée une réputation de bambocheur, de joyeux luron. L'excès de boisson pouvait conduire des mariniers à des actes répréhensibles tels que l'intrusion dans une église pour troubler l'office . La dégustation de l'eau de vie ou des fillettes du vin local s'accompagnait d'interminables parties de cartes. Le jeu d'aluettes, traditionnellement jeu des marins du port de Nantes, était le seul utilisé par les mariniers de la Loire. Les parties pouvaient durer des jours entiers, avec de brèves interruptions, pour vérifier que le vent n'était pas «tourné bon ».(cf. J. et C. Fraysse).